Le comité du patrimoine
Circuit patrimonial
Depuis maintenant quelque temps, plusieurs petites stations à toitures présentant des photos anciennes sont apparues un peu partout sur le territoire. Très joliment construites, ces installations font partie du projet de circuit patrimonial, mené depuis un bon bout de temps par votre Comité du patrimoine de Mandeville.
Au nombre de 11, ces stations présentent des photos par thématiques variées illustrant l'histoire de Saint-Charles- de-Mandeville. Le parcours s'étire de l'entrée du village jusqu'aux chutes du Calvaire, en passant notamment par les lacs Deligny et Hénault. L'avantage unique de ces panneaux historiques est de présenter, dans un format géant, de magnifiques photos de notre territoire. Vous pouvez donc admirer tous les détails des clichés, qui demeureraient cachés dans leur format original!
Un dépliant est également offert à la Mairie ou encore en ligne par la page Facebook du Comité du patrimoine. Plusieurs informations sur le tracé sont ainsi regroupées pour les Mandevillois ou encore les visiteurs qui désirent en apprendre davantage sur notre histoire locale tout en parcourant nos magnifiques chemins.
Simon Leduc - Historien
Découvrez le parcours
- Nouvelles du comité - septembre 2021
Enfin, le Comité Patrimoine de Mandeville s'est réuni au début du mois d'août dernier après plus d'un an sans rencontres, suivant ainsi les restrictions dues à la pandémie. Les conditions étant meilleures et nos membres tous vaccinés, nous avons pu échanger sur nos projets qui étaient restés en suspend et surtout sur ceux à venir!
Tout d'abord, nous avons réalisé que le comité était de plus en plus restreint alors, un appel à tous ceux et celles qui sont passionnés de la grande et petite histoire de notre patelin sous toutes ses formes, joignez-vous à d'autres passionnés pour découvrir, partager et communiquer vos connaissances et donnez vos coordonnées à Isabelle Beaudoin au bureau municipal, le Comité Patrimoine vous accueillera à bras ouverts!
Le Comité s'est donné entre autres projets de faire un lexique de l'origine de la toponymie des rues et les chemins de Mandeville et encore une fois, nous faisons un appel aux connaissances de tous pour nous communiquer que c'est en l'honneur de votre famille, de la faune ou de la flore ou de toute autre raison que se nomme telle ou telle rue en communiquant toujours avec Isabelle Beaudoin au bureau municipal. Quand notre lexique sera terminé, nous vous ferons part des résultats.
Cette année, les journées de la Culture devraient être de retour et nous y participerons dans le cadre du projet « POINTS D'ARRÊT » de la MRC de D'Autray en ouvrant aux visiteurs notre atelier de gossage de cups, comme nous voulions le faire l'an dernier avant que les mesures restrictives viennent freiner notre projet. Donc, le dimanche 26 septembre devrait nous permettre de vous accueillir de midi à 16 h au 170, Desjardins à l'étage pour vous présenter nos artisans à l'oeuvre qui répondront à vos questions. Surveillez la publicité.
Dans le cadre du laboratoire inclusif pour la transmission des arts traditionnels (fléchage, tissage, gossage de cups), la MRC organisera à la salle municipale, une rencontre des praticiens du gossage de cups le 2 octobre prochain en après-midi, en collaboration avec le Comité Patrimoine qui lui organisera une « chasse aux cups » en avant midi si la température le permet, sinon le tout serait reporté au lendemain 3 octobre. Détails à venir.
La chasse aux cups est la cueillette en forêt de la matière première nécessaire à la fabrication des fameuses cups. La participation à la chasse aux cups est un préalable pour pouvoir vous inscrire aux cours qui devraient commencer cet automne, toujours si les mesures sanitaires demeurent favorables. Donc, si vous êtes intéressés à apprendre comment vous gosser une cup, soyez présents! Il est à noter que vous pouvez toujours apporter les bûches de bois de chauffage ayant une loupe pouvant servir pour faire une cup au bureau municipal où l'on vous remettra 1,00 $ pour chaque bûche. Ouvrez l'oeil!
Les cours de gossage devraient se faire pour des groupes de 6 personnes, au coût de 20 $ pour les contribuables de Mandeville et 30 $ pour ceux de l'extérieur. D'une durée de 2 heures, une fois par semaine durant 4 semaines. Le matériel et l'outillage sont fournis sur place. À la suite du succès des années précédentes, une soirée de chants traditionnels est envisagée au début du mois de décembre. En préparation.
Finalement, les DVD du Comité Patrimoine Mandeville des entrevues de témoignages de gens de Mandeville sur différents thèmes ainsi que de l'histoire de la Birchwood sont en consignation au bureau municipal et sont disponibles au prix de 10 $ chacun pendant les heures d'ouverture.
Voilà, le Comité reprend le collier!
Patrimoinement vôtre, Jean-Claude Charpentier PS
Pour consulter la liste de tous les noms de rue de la municipalité, veuillez contacter Isabelle Beaudoin qui vous la fera parvenir par courriel.
- Demande pour 3 nouvelles bornes
Une demande d'aide financière a été adressée afin d'ajouter trois nouvelles bornes historiques au parcours actuel.
Si vous souhaitez déposer votre candidature pour faire partie du comité ou si vous souhaitez consulter la liste des noms de rue de Mandeville, communiquez avec Isabelle Beaudoin par courriel ou par téléphone à la mairie.
- Pour les gosseux de cup
Un peu d'histoire pour commencer...
L'origine de la fabrication de ces tasses (canoe cup - tasse de rivière) remonte au début des relations avec les Amérindiens qui l'ont enseignée aux coureurs des bois, qui s'est transmise aux bûcherons et guides dans les clubs de chasse et pêche.
La matière première est une loupe (cicatrice) de bouleau ou d'érable qui s'est formée par-dessus une branche cassée ou une excroissance causée par un champignon ou encore les protubérances des racines de bouleau. La raison pour laquelle on utilise ces pièces de bois c'est que les fibres de bois sont entrecroisées et non pas linéaires, ce qui évite le fendillement lors de la fabrication, du séchage et finalement de l'utilisation des cups.
Le but est de creuser la loupe ou la boule de racine pour en faire une louche qui était portée à la ceinture pour servir de tasse (cup) qui permettait aux voyageurs en canot de se désaltérer sans avoir à quitter le lac ou la rivière sur laquelle ils se déplaçaient lors de la traite des fourrures. La tradition s'est poursuivie avec les bûcherons et les guides de clubs de chasse et pêche qui « gossaient des cups » le soir pour passer le temps dans les chantiers et les camps de pêche. Le gossage était souvent réalisé avec un simple canif, parfois avec une gouge. D'un simple outil utilitaire, la cup est devenue un art populaire de plus en plus décoratif selon l'habileté de l'artisan et le temps investi.
À Mandeville, nous avons maintenant un local pour perpétuer cet art traditionnel à l'étage de la Maison de la culture voisine de la mairie. à l'aide d'une subvention, un atelier a été équipé d'outillage de toute sorte - gouges, couteaux, meules, scies, perceuses, mèches, limes, papier sablé, étaux et établis de sculpture, huiles de finition, etc. afin d'initier, de partager, de pratiquer, de promouvoir et de perpétuer le gossage de cup.
L'inauguration de l'atelier prévue en septembre 2020 est toujours reportée due à la pandémie, mais dès que nous le pourrons, les inscriptions se feront, des groupes seront formés et les ateliers pourront commencer. Des informations seront communiquées à cette fin.
Entretemps, si nous avons l'outillage nécessaire, la matière première est déficiente. Nous faisons donc un appel à tous pour nous approvisionner. Pour ceux qui utilisent du bois de chauffage, si vous remarquez une bûche de bouleau, de merisier ou d'érable qui a une ou des loupes, vous pouvez l'apporter au bureau municipal où l'on vous donnera 1,00 $ par bûche (budget du Comité Patrimoine). Votre collaboration serait très appréciée puisqu'elle nous permettrait de nous créer une banque de cups en devenir!
Ouvrez l'oeil!
Patrimoinement vôtre, Jean-Claude Charpentier
- Visite guidée - Atelier dédié au gossage de cups
Le Comité du Patrimoine vous invite le 24 octobre prochain au 172, rue Desjardins pour une visite guidée du nouvel atelier dédié au gossage de cups. Cet événement gratuit se déroule dans le cadre des Journées de la Culture 2020. Vous aurez également la chance de voir comment cet art se réalise en temps réel. De plus, nos artisans seront sur place afin de répondre à vos questions sur cet art intrigant et plus que centenaire. Restez à l'affût de nos communications afin d'en connaître tous les détails.
- Une soirée Birchwood
Comme nous l'avions écrit dans le dernier communiqué du Comité Patrimoine Mandeville, une soirée Birchwood était en préparation à la suite de la popularité de l'exposition thématique et du film « La Birchwood : une expérience, témoignages et documents d'archives » présentés lors de la fin de semaine culturelle en août dernier.
Donc pour répondre à la demande générale, cette soirée aura lieu le 21 mars prochain à la salle municipale à compter de 19 h et on y représentera le film et l'exposition pour ceux qui les ont manqués ou qui aimeraient les revoir.
Ce sera aussi une occasion de se rencontrer et d'échanger avec ceux et celles qui ont témoigné de leur expérience et de partager des anecdotes avec d'anciens collègues et compagnons.
De plus, plusieurs personnes ont manifesté le désir de se procurer une copie du film, des copies seront donc disponibles au coût de 10 $ l'unité.
L'admission est gratuite et des consommations (bière, vin, boissons gazeuses et café) seront offertes et les profits seront remis à la fabrique pour l'église.
Vous êtes attendus en grand nombre!
Patrimoinement vôtre,
Jean-Claude Charpentier
- décembre 2019
L'an dernier, le comité Patrimoine de Mandeville avait organisé une soirée de chants traditionnels qui avait réuni plusieurs amants et amateurs de notre folklore local.
Suite au succès de cette soirée, le comité invite toute la population à venir « pousser sa toune » et récidive avec une autre « Soirée canadienne », qui aura lieu le 14 décembre prochain, en référence à la populaire émission à laquelle Saint-Charles-de-Mandeville avait participé pour fêter son 75e anniversaire de fondation en 1978.
À cette occasion, il y aura projection de l'enregistrement de cette émission en début de soirée, et tous ceux qui y avaient participé sont particulièrement invités à venir partager leurs souvenirs de la préparation, du voyage et de l'enregistrement de cette prestation.
La soirée aura lieu à la salle municipale et l'entrée est gratuite. Des consommations (bières, boissons gazeuses et café) seront vendues par la fabrique de la paroisse au profit de l'église. Vous êtes attendus en grand nombre!
Dans un autre ordre d'idées, pour répondre à une demande générale suite à la popularité du film « La Birchwood : une expérience, témoignages et documents d'archives » et de l'exposition thématique présentés l'été dernier par le comité Patrimoine dans le cadre de la fin de semaine culturelle, une soirée Birchwood est en préparation pour le printemps 2020 avec représentation du film et de l'exposition pour ceux et celles qui les ont manqués ou qui aimeraient les revoir.
Vous pourrez rencontrer et échanger avec ceux et celles qui ont apporté leur témoignage et aussi partager des anecdotes avec les membres du comité.
Plusieurs personnes ont manifesté leur désir de se procurer le film; il sera donc possible d'en commander des copies au coût de 10 $ l'unité.
Des précisions sont à venir bientôt... Parlez-en à vos parents et amis, vous êtes attendus!
Patrimoinement vôtre, Jean-Claude Charpentier
- T'en souviens-tu
C'est ce qu'on a entendu le 13 avril dernier de la part d'anciens travailleurs de la Birchwood, qui suite à l'invitation du comité Patrimoine Mandeville, se rencontraient pour partager des souvenirs de leur passage dans cette industrie intimement liée au développement de Mandeville. C'est avec plaisir que chacun y est allé de son histoire, agrémentée des commentaires des autres, pour se remémorer « le bon vieux temps »!
Ces retrouvailles se voulaient préparatoires à l'enregistrement de l'expérience, des souvenirs, des témoignages et des anecdotes de chacun, à partir desquels un montage vidéo sera fait pour notre dossier Birchwood. Nous vous présenterons d'ailleurs ce dossier dans le cadre de la fin de semaine culturelle de Mandeville, les 10 et 11 août prochains.
Si vous avez participé à l'histoire de la Birchwood et désirez collaborer avec le comité en faisant un témoignage, ou si vous possédez de la documentation, des photographies ou des artéfacts, n'hésitez pas à contacter le comité Patrimoine au bureau municipal pour nous laisser vos coordonnées afin que nous puissions vous ajouter à notre banque vivante, bénéficier de vos ressources et ainsi, enrichir nos archives.
Il est bien entendu que toute la documentation confiée au comité sera traitée minutieusement et rendue à son propriétaire après l'enregistrement. Il en va de même pour les artéfacts prêtés, qui vous seront rendus après l'exposition que nous voulons présenter pour agrémenter notre présentation.
Patrimoinement vôtre, Jean-Claude Charpentier
- Qui se souvient de la Birchwood?
Il n'y a pas si longtemps, la Birchwood (bois de bouleau) était le plus important employeur de Mandeville et intimement liée à son développement.
La Birchwood Manufacturing Company fut créée en 1931 à l'initiative de M. Albert French, riche américain président du Mastigouche Fish and Game Club, suite à une demande du curé Charles Veillet, qui l'implorait de trouver une solution au manque d'emploi engendré par la crise économique de 1929.
La compagnie, qui fabriquait à l'origine des gougeons et des fuseaux-bobines (cannelles) de fil en bois, fut rachetée en 1940 par M. John Edward Lock, qui en était le gérant.
Au début des années 50, la compagnie fut rachetée par des Québécois, messieurs Joseph Turcot, Raymond Normandeau, Yves Normandeau et Frank Turcot, qui en devint le gérant. Monsieur Charles Lacroix et son fils Camille rachetèrent les parts de M. Joseph Turcot, décédé en 1958.
Au début des années 60, suite à la croissance et à la diversification de la production de tournage de bois, une nouvelle usine de 80 000 pieds carrés fut construite à l'emplacement actuel, en plus de l'ajout de 2 séchoirs à bois et de 2 entrepôts, et dans les années 70, d'un moulin à scie pour barreaux, d'un nouvel entrepôt et d'un troisième séchoir.
C'est aussi à cette époque que la Birchwood Manufacturing Company fut fusionnée avec La Tréco Limitée de Saint-Romuald pour devenir Tréco Inc. Division Birchwood.
La compagnie employait alors 200 employés et un quart de soir fut formé pour répondre à la demande. Un inventaire de près de 4 000 000 pieds de bois (bouleau blanc, bouleau jaune et érable) provenant principalement des Cantons de l'Est, du Lac-Saint-Jean et de Charlevoix était utilisé en plus des produits locaux.
En 1977, M. Marcel Dutil racheta les parts de M. Camille Lacroix, et M. Jean-Paul Côté devint gérant. Au début des années 80, une nouvelle ligne de fabrication de plates-formes de camion fut ajoutée, et la compagnie devint la Birchwood Division Acier Canam en 1982.
La compagnie cessa ses opérations de tournage de bois au début des années 90.
Depuis, plusieurs autres industries ont tenté de s'établir avec plus ou moins de succès dans les locaux de l'ancienne Birchwood : construction de maisons modulaires, bobinage de stators, manufacture de couture. Aujourd'hui, propriété de M. Louis Beauparlant, le bâtiment principal sert de quincaillerie.
Plusieurs Mandevillois et Mandevilloises ont contribué et profité de cette industrie. Beaucoup ont des anecdotes, des souvenirs, des photos ou encore des pièces tournées, et c'est à votre mémoire collective que le Comité Patrimoine de Mandeville s'adresse et vous invite à venir le rencontrer afin de partager et de répertorier tout élément se rapportant aux années Birchwood pour en monter un dossier qui serait présenté en 2019.
Patrimoinement vôtre, Jean-Claude Charpentier
- Le comité Patrimoine Mandeville aimerait prendre une tasse avec vous!
Au printemps 2017, dans le cadre du projet « Pour la suite du geste... Rassemblons-nous! », le comité culturel de la MRC de D'Autray a tenu trois consultations sur son territoire, dont une à Mandeville, pour indentifier les éléments porteurs de traditions.
Suite à ces rencontres, trois savoir-faire identitaires liés à l'artisanat traditionnel à sauvegarder et promouvoir - le fléché, le tissage et le gossage de cup en bois - ont été retenus et ont donné naissance à des ateliers de transmission de ces techniques artisanales.
Tout le monde connaît et aime le fléché et le tissage, mais c'est la découverte du gossage de cup au cours des ateliers tenus sous la supervision de Jean-Louis Roy à Mandeville qui a réellement été le coup de coeur de ce projet.
Le gossage de cup, technique apprise des Amérindiens par les voyageurs qui faisaient la traite des fourrures, consiste à creuser une loupe ou une racine de bouleau à la gouge et au couteau pour en faire une tasse décorée ou représentant un objet ou un animal que l'on porte à la ceinture pour boire l'eau d'une source, d'un ruisseau, d'un lac ou d'une rivière, d'où l'origine de son autre nom : tasse de rivière.
C'était aussi un passe-temps pour occuper les longues soirées de nos parents et grands-parents qui travaillaient dans des camps forestiers ou des clubs privés de chasse et pêche américains, comme c'était le cas à Mandeville en particulier. La cup pouvait servir de gage à sa bien- aimée ou être vendue à de riches collectionneurs américains et assurer un pécule supplémentaire.
Le comité Patrimoine Mandeville souhaite organiser une exposition de cups lors de la fin de semaine culturelle au mois d'août prochain. Toutes les personnes qui en possèdent sont donc invitées à les apporter à la mairie pendant les heures d'ouverture pour nous permettre de les répertorier (auteur, année de fabrication, anecdotes, etc.) et de les photographier afin de constituer un inventaire représentatif de l'art populaire local.
Un certificat de propriété vous sera remis avec la garantie d'en prendre le plus grand soin.
Santé! Jean-Claude Charpentier
- NOUVELLES ARCHIVES DISPONIBLES
L'histoire de Mandeville maintenant disponible en format électronique
Au cours des dernières semaines, les bénévoles de votre Comité du patrimoine se sont activés à numériser de nombreux documents d'archives. Grâce à leur travail, mais surtout à la générosité des citoyens, plusieurs documents formidables sont maintenant disponibles en format électronique au bureau du Comité situé au Centre multifonctionnel.
C'est donc plusieurs centaines de pages qui sont accessibles aux citoyens qui désirent mener des recherches ou tout simplement en apprendre plus sur notre histoire locale. Les collections numérisées portent sur différents sujets tels que le Mastigouche Fish & Game Club, la compagnie Birchwood, les loisirs ou encore la vie religieuse. Ces documents sont disponibles sous format PDF et peuvent vous être transmis gratuitement. Au besoin, le Comité peut vous imprimer les documents moyennant les coûts d'impression.
Évidemment, un tel travail ne s'accomplit jamais sans la précieuse collaboration des Mandevillois qui possèdent le plus souvent les archives. Si vous croyez posséder des documents, des photos ou des objets en lien avec notre histoire, le Comité est toujours intéressé à vous rencontrer. Le travail se poursuit chaque jour et c'est ensemble que nous contribuons à préserver et à mettre en valeur notre mémoire collective.
- DE RICHES AMÉRICAINS À SAINT-CHARLES- DE-MANDEVILLE
Les membres du Mastigouche Fish & Game Club
Saviez-vous que les héritiers de la fortune Kodak ont fréquenté durant plusieurs années nos lacs et nos forêts? Ou encore que la visite du prince Philip chez nous en 1962 a été initiée par le président des raffineries Shell et de la Banque de Montréal? Qu'elles s'appellent Achilles, Babbott, Christy ou Meek, elles sont nombreuses les familles fortunées américaines qui ont profité des joies de la nature mandevilloise de 1890 à 1971.
C'est d'ailleurs avec fierté que le Comité du patrimoine de Mandeville se verra bientôt propriétaire d'un fonds d'archives s'intéressant au « Club des Américains » ainsi qu'à son importance dans notre histoire locale. Bénéficiant d'une subvention de 970 $ fournie par la MRC de D'Autray par l'entremise du Fonds Culture et Patrimoine, le projet vise à regrouper en une même ressource toutes les informations sur le Club, aujourd'hui connu sous le nom de Centre Pourvoyeur Mastigouche (Relais Koubek).
Les premières recherches nous permettront de mieux connaître les Américains qui visitaient autrefois notre territoire pour s'adonner à la chasse et à la pêche. Dresser un portrait de ces gens nous permettra de mieux saisir le rôle et l'importance du Club dans le développement de Saint-Charles-de-Mandeville.
- MASTIGOUCHE DANS LES MAGAZINES AMÉRICAINS
- La pêche dans les publications vers la fin du XIXe siècle
Ce n'est plus un mystère pour personne, notre beau coin de pays fait le plaisir de nombreux amateurs de chasse et de pêche. Il est tout de même intéressant de savoir que nos lacs et nos rivières attirent depuis très longtemps les touristes friands de ces sports. En août 1888, The American Angler, un magazine américain spécialisé dans la pêche de loisir, vante la beauté et la richesse des « lacs de la Mastigouche ». D'une façon très poétique, l'auteur Kit Clark raconte ses plaisirs à pêcher et à savourer sa truite dans une vaisselle faite de bois de bouleau. Ce dernier visite plusieurs lacs lors de son séjour dont le Munroe et le William qui sont bien connus des pêcheurs mandevillois encore aujourd'hui.
Un aspect intéressant de l'article réside dans la description du trajet que doivent parcourir les Américains afin de venir taquiner la truite de nos eaux. Un train du Canadien Pacifique part quotidiennement de Montréal vers Saint-Félix-de-Valois. Les touristes sont invités à coucher dans cette paroisse pour ensuite partir vers Saint-Gabriel-de-Brandon où ils peuvent dîner. Finalement, ils partent en direction de l'auberge bâtie par Monsieur E. M. Copeland, où ils seront chaleureusement hébergés au bord du lac Seymour pour la somme de 1,50 $ par jour. Le trajet entre Saint-Félix-de-Valois et les lacs de la Mastigouche s'effectue en wagon à cheval et coûte 5,00 $ aux pêcheurs pour l'aller-retour.
À la lumière de ce témoignage, nous pouvons donc mieux comprendre le rôle fondamental de la pêche et du tourisme américain dans notre histoire locale. C'est sans gêne que nous pouvons affirmer que la Mastigouche est le paradis des pêcheurs depuis plus de 120 ans maintenant!